marie-michèle lucas artiste plasticienne art contemporain

Exposition et  ateliers 
« Sous le manteau »

Collège Nelson  Mandela  à Plabennec
nov. 2017 à janv. 2018

 

 

 

 

Se serrer les coudes pour toucher le ciel, se faire la courte échelle pour voir de l’autre côté  du mur, se mettre en quatre pour accueillir quelqu’un, en avoir plein le dos et comploter sous le manteau.
L’exposition Sous le manteau  est constituée de dessins et d’estampes qui s’inspirent d’expressions où le corps et les vêtements entrent en jeu. Ces expressions prises au pied de la lettre donnent lieu à une investigation graphique sur de longs et étroits papiers où des modèles sortis de la toile numérique s’amusent à d’étranges figures acrobatiques. Les compositions sur ces formats gigantesques rendent cocasses les expressions choisies et la représentation des manteaux est à voir comme un clin d’œil à quelques peintures historiques mais aussi aux déguisements d’enfants qui jouent à être grands.

Des ateliers de pratiques artistiques ont été menés avec les élèves de la classe de 6ème4 engagée dans le projet interdisciplinaire: « A la rencontre des géants … ». Ce projet est soutenu par la DAAC /Rectorat et la Direction des services départementaux.

Cet été quelques grands dessins sont nés dans mon atelier. A des silhouettes  que  j’ai plusieurs fois questionnées sont venues se mêler des figures prises dans des images photographiques extraites de sites internet. Même s’il y avait ce désir de travailler sur des formats étroits comme pour contraindre les corps, se soumettre à un espace imposé, comme pour mieux apprendre à explorer un espace défini, mon esprit était plutôt léger et le rapport au format assez doux. Les géants sont donc nés de cette idée de personnages superposés, rassemblés sous un très grand manteau.

Au départ, j’imaginais représenter les manteaux par collage ou apports de calques qui viendraient couvrir les assemblages de figures et ainsi définir le personnage du géant. Ce processus s’en est trouvé chamboulé en me remémorant l’histoire du manteau dans la peinture ancienne, en observant les Madone de Piero della Francesca ou d’Engherrand Quarton. Les quatre grands dessins réalisés (110 x 600 cm sur papier) répondent à des expressions qui mettent en jeu les corps : se faire la courte-échelle, en avoir plein le dos, se mettre en quatre, se serrer les coudes. Les estampes qui les accompagnent font aussi écho à des proverbes ou expressions autour du vêtement: retourner sa veste, se retrousser les manches, être une autre paire de manches, changer d’avis comme de chemises …

 

crédit auteur : M.M. Lucas
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